Vous remarquez dans la main de certaine personne des sortes de bonbons, de sucettes. Vous remarquez une petite table tenue par deux jeunes filles. Vous vous approchez et elle vous donne une de ces sucreries. Elles vous expliquent que c’est une sucette, le baton est une branche de figuier parce que Fiac vient du mot figue justement. Elles ont enfermé le bourgeon du figuier dans le bonbon. Vous vous dites que vous ne la mangerez jamais tellement la sucrerie est joli. Vous la gardez à la main et portez fièrement cet emblème/cadeau de cette soirée et de ce village.

Le 6 février dernier, la Dépêche du Midi est venu pour écrire un papier sur les performances du premier vendredi de chaque mois au café L’Œuf de coq à Fiac, et plus particulièrement celle présentée par les étudiants des beaux-arts ce jour-là. Ils sont restés toute la soirée et ont interrogé les spectateurs, les étudiants, ainsi que le maire du village, Sophie Gilbert. Voici un extrait de leur article :

“Fiac. La fête à l’honneur.

Malgré la neige  menaçante du mardi  matin, la soirée performance au café de Fiac s’est bien déroulée. Nous avons débuté par un super karaoké. Il y avais bien une centaine de spectateurs et, parmi eux, plusieurs étudiants des beaux-arts de Toulouse venus supporter leurs camarades ainsi que le comité des fêtes au complet, le maire et le conseil municipal et enfin les fiacoises et fiacois venus se divertir.

 Nous avons interrogé Sophie Gilbert, le maire à propos de cette soirée :

 “Je suis vraiment fière de toutes les activités organisées à Fiac qui permettent de faire vivre ce petit village mais également de réunir des gens aux alentours afin de se questionner au sein d’une démarche artistique ! (…) Cette soirée s’est vraiment bien passée malgré le public plus restreint à cause de la météo.  C’est une réussite et je remercie activement toutes les personnes ayant permit cela.”

 Voici le témoignage d’une des étudiantes des beaux-arts, Marily Belloy :

“Lorsque nous avons commencé le projet, nous étions tous nerveux quant au fait de réussir à créer à la fois une performance qui corresponde aux attentes des organisateurs et spectateurs habituels tout en les surprenant, mais aussi créer quelque chose qui soit en lien avec nos projets respectifs pour notre master ! Je penses que le défi est assurément relevé !” 

Enfin nous avons interrogé un membre de l’Association Fiacoise d’Initiatives Artistiques Contemporaines (AFIAC) qui organise cet évènement tout les premiers vendredis du mois, Ghislaine Du Manoir, une des vice-présidentes de l’association :

“Je suis ravie du bon déroulement de la soirée. Depuis 1999 déjà, nous tentons d’introduire une pratique culturelle dans le quotidien de chacun, de provoquer des rencontres fécondes entre des artistes, des populations et l’art contemporain, et enfin d’inviter les artistes (ou ici des étudiants en art) à travailler en prise directe avec le(s) vivant(s). Je penses encore ce soir que ce fut un remarquable échange ! Il ne reste plus qu’à ranger maintenant, ce qui ne seras pas une mince affaire !”

La Dépêche du Midi."

À la fin de la soirée, vous êtes au bar quand une personne munie d’un micro se dirige vers vous. Elle commence à vous poser des questions sur la soirée, ce que vous en avez pensé. Vous êtes gênés d’avoir à répondre devant ce micro, vous essayez de bien penser vos phrases pour ne pas dire de bêtises. Elle continue à vous poser des questions auxquels vous répondez. Une autre personne s’intègre à cette conversation détournant l’attention de la personne, vous permettant de vous tourner pour regarder de plus près le journal sur le bar que vous aviez vu avant.

Durant toute la soirée, Manon Raupp et Zelda Pressigout, nous ont régalé avec leurs mixes surprenants qui ont fait danser les nombreux invités surtout durant la deuxième partie de la soirée durant laquelle Manon était déchainé. En effet nous étions une véritable foule sur la piste de danse et, même durant les autres “performances”, elles ont continué à mixer sons et musiques créant ainsi une atmosphère des plus conviviales tout le long de la fête. Nous retiendrons la chenille sur Patrick Sébastien juste après la performance de Mathis Collins, vraiment drôle !

La prochaine fois, peut-être aurons nous le droit à une collaboration renversante de ces deux étudiantes avec Aldo Feliciano et sa disco-mobile qui égaye habituellement les fêtes de Fiac ?

Jeanne Macaigne, a organisé une tombola pleine d’humour. Tous les tickets étaient gagnants et s’obtenaient au bar contre l’achat d’une boisson. Ils étaient échangeables contre un prix… spécial ! Le prix, mesdames et messieurs, tenez vous bien, était un bon ou ticket si vous préférez pour pouvoir aller aux toilettes ! Le bar n’a jamais réalisé un tel chiffre d’affaire et l’ambiance n’a jamais été aussi festive dans le petit restaurant fiacois (sauf peut-être la fois où le groupe Gratt’DeLaPatt’ est venu faire son concert) ! Personnellement, je ne pourrais me défaire ni du souvenir de cette fête ni celui des toilettes à la belle étoile dans la neige, ah ça non ! Et c’est tant mieux comme ça !

Vers la fin des festivités nous avons participé à un bal masqué organisé par Fanny Bergerot. Ce n’était pas le bal masqué — ohé ohé  ♪  — de la Compagnie Créole mais bel et bien une œuvre à part en entière. Cette étudiante a réalisé des masques, les a distribué aux spectateurs tandis que des “modèles” — si l’on peut les appeler ainsi — réalisaient une danse/défilé. Les spectateurs, au début assez interrogateurs, restaient sur le côté à regarder, mais bientôt, voilés par le masque et portés par une musique entraînante, se mirent tous à danser avec fougue tout en faisant le tour du village.  Petit moment de chaleur sous la neige. 

Seul bémol de cet évènement : Pierrick qui a fait tomber sa bière près de l’un des danseurs. Mais il fut bien applaudi et heureusement on ne décompte aucun blessé et il y avait bien assez de balais pour nettoyer !

Vous vous retrouvez donc sur la terrasse et une lumière au loin attire votre attention. Vous vous concentrez et apercevez une personne qui danse. En regardant plus attentivement, vous vous rendez compte qu'il n'y a pas qu'une seule personne mais deux, seulement elles sont serrées l'une contre l'autre de façon lascive. Les deux corps s'entremèlent dans une sorte de danse suggestive, pointés par de la lumière qui semble provenir de lampes torches. Vous vous sentez gênés d'être le témoin d'une scène intime mais vous n'avez pas le temps de trop y penser qu'un bal masqué détourne votre regard.

Les cotillons explosent, la fin du discours vient d’être annoncé quand soudain, plusieurs personnes surgissent armées d’objets qui ressemblent à des balais et commencent à nettoyer la salle. Un vrai spectacle s’offre à vous mêlant les corps et les objets, passant d’une main à l’autre tout en ramassant les cotillons au sol. Vous n’avez pas le temps de les regarder que déjà ils se dirigent vers vous et le reste de l’assemblée en vous poussant dehors sur la terrasse. Vous regardez la fin de ce spectacle surprenant de l’extérieur quand une lumière derrière vous attire votre attention. 

Pendant le discours, vous regardez la foule et remarquez une personne qui s’ennuie. En même temps, le discours est tellement long que ça ne vous choque pas, tout le monde s’ennui. Vous regardez autour de vous et voyez sur le bar un journal sur Fiac. Vous vous retournez et remarquez qu’elle s’ennuie vraiment plus que les autres. En analysant, vous voyez que c’est une jeune femme et qu’elle porte un chapeau, des gants en cuir et un manteau léopard. Vous rigolez intérieurement de cet accoutrement. à la fin du discours, tout le monde applaudis sauf elle, et une lumière la cible. Des cotillons explosent surprenant tout le monde, sauf elle. Elle est comme seule au milieu de la foule.

Nous avons assisté au plus long discours de notre vie et ce fut un sentiment partagé par tout le public, nous en avons bien peur.

Liza Maignan a réalisée cette tirade, et nous à tous endormi dès le début de la soirée qui avait pourtant très bien commencé. Très intéressant au début puisque l’on comprenait le cheminement du projet mené par ces étudiants et la raison de leur venue ici, puis, plus le discours continuais et plus nous voyions les spectateurs s’y perdre et ne plus rien comprendre !

La fête repris heureusement son cours et nous réserva de nombreuses réjouissances. L’ennui disparu bien vite au moment du jeté de confettis sauf pour une jeune fille qui malgré la bonne ambiance resta toute la soirée à regarder par la fenêtre...

En tout cas toute l’équipe tiens à dire bravo pour ce record de longueur sans mauvais jeu de mots !